Hokkaidō : à la poursuite d'octobre rouge
Publié le 3 Novembre 2024
こんにちは。Konnichiwa !
Le 21 octobre, nous quittons Tokyo pour le Nord du pays. Direction Hokkaidō, une île de 83 500 km² et 5 millions et quelques d'habitants (selon wiki).
Voici notre parcours en train :
Hakodate :
Lorsque nous arrivons à Hakodate, une petite déception nous attend : en plus d'une météo maussade, les arbres sont aussi verts qu'à Tokyo... et le téléphérique pour accéder au Mt Hakodate est à l'arrêt pour son entretien annuel !
Heureusement, le marché aux poissons est là et bien actif. De bon matin, nous y dégustons poissons frais, fruits de mer et crustacés.
Puis nous partons vers le port où se trouve d'anciens entrepôts en briques réhabilités et transformés en petits centres commerciaux (Kanemori Red Brick Warehouse). Artisanat local et et babioles industrielles côtoient des stands de pâtisseries et un salon de thé... où nous faisons une pause, comme il se doit !
Enfin, nous partons à l'assaut des rues pentues du quartier Motomachi où se trouve, notamment, le Old Hakodate Public Hall datant de 1910. Visite intéressante, d'autant plus que 2 jeunes filles ont revêtu des robes d'époque (à louer). Nous les laissons passer devant nous pour l'ascension périlleuse du grand escalier, leurs pieds tendant à s'emmêler avec leurs robes trop longues. Difficile de tenir son jupon tout en filmant sa copine ! Princesses pour quelques heures...
Otaru :
Après presque 5 heures de train, nous arrivons à Otaru.
Ici, le contraste est saisissant entre le calme des rues piétonnes couvertes que nous traversons pour nous rendre à notre hôtel et l'animation de la rue Sakaimachi dori. Biscuiteries locales, boutiques souvenirs, petite restauration de rue et restaurants à sushi se concentrent sur quelques centaines de mètres.
Le soir de notre arrivée, près du canal, nous tombons sur une brasserie locale qui produit de la bière "allemande" et sert de la choucroute accompagnée de saucisses de Francfort ou de Munich... enfin, quand le robot qui assure le service n'oublie pas la moitié de la commande !
Sapporo :
C'est la plus grande ville de l'île, et son étendue se révèle véritablement lorsque nous atteignons le sommet du Mt Moiwa qui la domine. Au loin, c'est la mer du Japon et de l'autre côté, tout à l'Ouest, à la même latitude ou presque, se trouve Vladivostok.
Au pied du Mt Moiwa, nous faisons une pause à la pagode de la paix avant de poursuivre notre chemin.
Et c'est au parc Nakajima que nous trouvons les premières vraies couleurs d'automne. Certains érables sont d'un rouge flamboyant : momiji a commencé. Une partie des ginkgos suit le rythme et les allées alternent entre le vert de fin d'été et l'or de l'automne.
Et pour notre plus grand plaisir, nous tombons sur quelques stands autour de la fête de la patate douce.
Asahikawa :
La ville la plus septentrionale de notre parcours et 2ème ville d'Hokkaidō par la taille.
Là, c'est au parc Tokiwa que nous trouvons notre bonheur photographique. Couleurs d'automne, corbeaux et moineaux assurent le spectacle !
Abashiri :
Nous ne passons que 2 petites heures dans cette ville à l'extrême Est d'Hokkaido. Si j'en parle ici, c'est parce que nous avons profité du temps de transit entre 2 trains, et de l'absence de pluie entre 2 grains, pour aller sur la plage, voir la mer d'Okhotsk.
Kawayu-Onsen :
Arrivés de nuit par un petit train local, nous découvrons le lendemain matin que notre auberge est au pied du Mont Iō. Un volcan loin d'être endormi comme le montre les fumerolles que nous apercevons.
Notre auberge traditionnelle est vraiment sympa et nous apprécions particulièrement le onsen (bain chaud) mixte. Je précise "mixte" car ce n'est pas si fréquent au Japon. Par contre, nous sommes hors saison, ce qui veut dire qu'il n'y a pas de bus pour nous rendre à l'un des beaux lacs si proche et si loin à la fois (environ 8 km pour le lac Kussharo comme pour le lac Mashū). Un petit tour au visitor center nous permet de nous rendre compte que le panneau "bear habitat" figurant sur le sentier à côté de l'auberge n'est pas là pour la décoration. Du coup, nous décidons de réserver une rando, accompagnée d'un guide anglophone, afin de limiter les risques de rencontre.
C'est ainsi que nous partons découvrir la péninsule de Wakoto sur le lac Kussharo en compagnie de Shinobu Katase, guide et photographe. Quelques heures dans un lieu magnifique ! Au retour, à notre demande, il nous dépose à proximité du Mont Iō. Ainsi, il nous restera peu de distance à parcourir, sur route (même si elle traverse un bout de forêt), pour rejoindre notre auberge.
A propos des ours : la carte indique les lieux où des ours ont été observés ces deux dernières années
Kushiro :
Pas grand chose à dire sur cette ville où nous passons une nuit : elle est une simple étape sur notre parcours. Par contre, depuis le train entre Kawayu-Onsen et Kushiro, nous avons un petit aperçu de la nature environnante et devinons que la région doit être superbe à découvrir... à condition d'opter pour des déplacements en voiture.
Nous nous contenterons, depuis la fenêtre du train, d'apercevoir des grues du Japon (à tête rouge), un pygargue à queue blanche (aigle), des cerfs sika et un ours brun.
Noboribetsu :
Nous arrivons à la gare de Noboribetsu à la nuit tombée. Heureusement, le visitor center est encore ouvert et nous récupérons toute les informations utiles pour nous rendre en bus à Noribetsu-Onsen dès le lendemain matin. .
Station thermale située au pied du mont volcanique Hiyori, nous y découvrons l'impressionnante vallée de l'enfer, Jigokudani. Des chemins bien aménagés, permettent d'approcher des zones de géothermie active et du lac aux eaux sulfureuses d’Oyunuma. Son eau chaude (45 à 50°C en surface) alimente un petit ruisseau dont les berges ont été aménagées en foot-bath. Et, comme la plupart des visiteurs, nous y trempons les pieds.
Le chemin de retour, bordée de petits sanctuaires dédiés à des poêtes, au milieu d'une forêt aux couleurs automnales, est très paisible.
Ainsi se termine la découverte de l'île d'Hokkaidō. Le 03 novembre, nous reprenons le train pour rejoindre l'île de Honshū.