Sparte
Publié le 15 Avril 2025
Bonjour !
Pour rejoindre Sparte, nous avons décidé de prendre les petites routes montagneuses du Péloponnèse. En descendant du col, le sommet enneigé du Taygète surplombe une vaste plaine propice à l'agriculture, un vrai petit coin de paradis. Voici la première vision que nous avons de la Sparte moderne, un paysage de carte postale. Rien à voir avec ce que je pouvait m'attendre. J'aurai cru que la célèbre cité antique où vivait ce peuple belliqueux, entièrement voué à l'art de la guerre, était située sur des terres arides et désolées, les poussant à conquérir ou mourir, c'est tout l'inverse. Malgré leurs riches terres, les spartes ou lacédémoniens, n'avaient apparemment pas l'âme de cultivateurs. Ils confiaient cette tâche à leurs esclaves, les ilotes.
Aujourd'hui, il ne reste plus grand chose de la cité antique. Quelques ruines arasées au niveau du sol, dispersées au milieu d'un champ d'oliviers. Le plus beau vestige est le théâtre antique. Magnifiquement exposé, face aux montagnes, il est en pleine restauration. Nous en profitons pour regarder les archéologues à l'œuvre, replaçant les énormes pierres ouvragées des gradins, à l'aide d'engins des travaux publics.
Dans la ville moderne, quelques statues de guerriers spartes sont là pour nous rappeler l'héroïsme des Thermopyles. Quelques pierres d'apparat, empilées dans un parc, seraient tout ce qui reste du mausolée du légendaire Léonidas. Que reste-t-il des spartes (lacédémoniens) aujourd'hui ? L'expression "vivre de manière spartiate" c'est-à-dire vivre chichement, et le mot "laconique" dérivant de lacédémonien. Les spartes étaient connus à l'époque pour parler peu, mais parler juste.
Aux émissaires de l'immense armée perse, qui leur demandèrent de déposer les armes, Léonidas aurait répondu : Molon labe, ce qui veux dire "Viens et prends-les".